Veille Internationale

Au cours du semestre de P20 et A20, un des étudiant·es du collectif a réalisé une veille sur les formations universitaires existantes à l’international liée aux enjeux du CIS. Ce sont donc 500 formations qui ont été regardées, et une vingtaine ont été retenues pour des analyses plus fines. Plus que le contenu, la pédagogie a également été un critère retenu lors de l’étude.

Nous allons ici mettre en avant ses conclusions par axe de travail du CIS :

1) Le développement d’une pensée systémique plurielle

Bien que le terme de “systémique” soit assez peu utilisé, la notion est clairement présente dans les formations internationales. Il est à noter que, parfois, les cours sont transverses, et d’autres fois, ils concernent le climat/l’écologie directement. La conclusion faites est que chaque branche de l'UTC a la capacité de proposer du contenu en lien avec l'ingénierie soutenable.

2) La place de la « lowtechnicisation » dans les métiers d'ingénierie

Peu de formations « low-tech » ont été trouvées en général. Mais la question de vocabulaire et de terme anglais utilisé pour la recherche est discutable. Il est possible que les pays anglo-saxons utilisent d’autres termes que celui de “low-tech”.

3) L’ouverture aux cultures non occidentales pour penser notre rapport au monde

Concernant l’enjeu de l’ouverture aux culture non occidentales, l’étudiant qui a réalisé la veille a choisi une définition différente de celle donnée par le CIS. Il a avant tout cherché à s’intéresser aux formes de pédagogie innovantes et différentes de celles qui semblent prévaloir en Occident. On retrouve très régulièrement le même système de cours entre CM, TD et TP. Certaines formations tentent des alternatives : travaux sur le terrain (Québec), grande importance des travaux pratiques… Par ailleurs, au niveau du théorique lui-même, il est presque impossible de trouver des formations “originales” sur ce point et qui différent de la manière de pensée occidentale.

4) La construction du projet professionnel de nos étudiant·es dans un environnement économique en transformation

De nombreuses formations mettent en lien écologie et entreprises à travers des projets ou des partenariats.


Pour conclure, cette veille renforce notre idée qu'il existe de nombreuses possibilités en matière d’enseignement de l'ingénierie soutenable. En effet, la pluralité des formations qui existent à l'international, nous permet de dire que chaque UV pourrait intégrer de façon plus ou moins importante des notions liées à l'ingénierie soutenable. Les enjeux 1 et 4 sont plus ou moins représentés au sein des formations internationales et peuvent être des sources d’inspiration tandis que les enjeux 2 et 3 peuvent être des terrains d’innovations puisque peu présents. Dans les universités analysées, les notions d'ingénierie soutenable ne semblent pas faire l'objet d'un module de formation obligatoire pour tou·tes les étudiant·es. En effet, elles apparaissent davantage sous la forme de bachelors spécialisés sur ces questions ou sous la forme de cours facultatifs. L'UTC pourrait ainsi se démarquer en sensibilisant l'ensemble de ses étudiant·es à ce type d'ingénierie de plus en plus apprécié dans le monde professionnel.